.

.

jeudi 19 avril 2018

Maurras réédité chez Robert Laffont ce jeudi – La bien-pensance s’étouffe


Écarté du registre des commémorations nationales par quelques zélés gardiens du politiquement correct, Charles Maurras  – dont on commémore le 150e anniversaire de la naissance – revient néanmoins cette semaine sur le devant de la scène. Outre plusieurs colloques et conférences à son sujet dans différentes villes, c’est la réédition de plusieurs de ses écrits par les éditions Robert Laffont, dans la collection Bouquins, jeudi prochain, qui suscite quelques remous.

Publié sous la direction de Martin Motte, directeur d’études à l’École pratique des hautes études, ce pavé de 1200 pages contient non seulement L’Avenir de l’Intelligence  mais aussi Mes idées politiques et bien d’autres textes qui vont à contre-courant des soi-disant « valeurs républicaines ».
« Le mal, ce n’est pas le fait d’une élection, c’est le système électif étendu à tout, c’est la démocratie. »
« Oui, la République est le mal, oui le mal est inévitable en République. »
Dans un article publié en février 1944 (et reproduit dans le volume), Charles Maurras écrit :
« La meilleure manière de répondre aux menaces des terroristes est de leur imposer une légitime contre-terreur. L’axiome est applicable aux violences de parole et d’attitude dont se rendent coupables les hordes juives: le talion ».
Ces extraits suffisent à faire hurler plus d’un habituel défenseur de la totale liberté d’expression se muant instantanément en partisan d’une nouvelle censure.
 
L’historien Jean-Luc Barré répond : « Au nom de quels principes des livres déjà existants devraient-ils se voir interdits de nouvelle publication ?« . « Charles Maurras (1868-1952) fut au XXe siècle une figure centrale de notre histoire nationale« , rappelle Jean-Luc Barré en soulignant qu’il fut également « l’un des écrivains les plus admirés de sa génération« . « Proust, Apollinaire ou Malraux ont salué en lui un esthète exigeant et un poète métaphysique dont l’œuvre puise aux sources gréco-latines, toscanes et provençales« .