Écarté du
registre des commémorations nationales par quelques zélés gardiens du
politiquement correct, Charles Maurras – dont on commémore le 150e
anniversaire de la naissance – revient néanmoins cette semaine sur le
devant de la scène. Outre plusieurs colloques et conférences à son sujet
dans différentes villes, c’est la réédition de plusieurs de ses écrits
par les éditions Robert Laffont, dans la collection Bouquins, jeudi
prochain, qui suscite quelques remous.
Publié sous la
direction de Martin Motte, directeur d’études à l’École pratique des
hautes études, ce pavé de 1200 pages contient non seulement L’Avenir de l’Intelligence mais aussi Mes idées politiques et bien d’autres textes qui vont à contre-courant des soi-disant « valeurs républicaines ».
« Le mal, ce n’est pas le fait d’une élection, c’est le système électif étendu à tout, c’est la démocratie. »« Oui, la République est le mal, oui le mal est inévitable en République. »
Dans un article publié en février 1944 (et reproduit dans le volume), Charles Maurras écrit :
« La meilleure manière de répondre aux menaces des terroristes est de leur imposer une légitime contre-terreur. L’axiome est applicable aux violences de parole et d’attitude dont se rendent coupables les hordes juives: le talion ».
Ces extraits suffisent à faire hurler
plus d’un habituel défenseur de la totale liberté d’expression se muant
instantanément en partisan d’une nouvelle censure.